Etude métabolomique par RMN de l'exposition chronique à faible dose de composés génotoxiques
Abstract
Parmi les toxiques, les agents génotoxiques doivent être identifiés car ils présentent un risque pour la santé humaine/animale et les biosystèmes. Le test du micronoyau est reconnu comme l’un des tests génotoxiques le plus abouti et peut être effectué in vitro, mais ne permet pas de différencier les mécanismes d’action. Les techniques omiques pourraient apporter des informations complémentaires afin de mieux caractériser les mécanismes de toxicité de ces substances. Dans le cadre du projet ANR Genoshift (ANR-20-CE34-0016-01) qui étudie les effets génotoxiques après exposition à des substances toxiques, une approche de modélisation des effets et classification des génotoxiques à partir de données multi critères a été mise en place.
Des cellules hépatiques humaines (HepaRP) ont été exposées à de faibles doses de composés génotoxiques (12 composés) quotidiennement pendant cinq jours. Après extraction des culots cellulaires, les extraits ont été analysés par RMN du proton à l’aide d’un spectromètre RMN 600 MHz.
Les analyses statistiques multivariées réalisées sur les données RMN à l’aide de l’interface web Workflowformetabolomics (W4M) ont pu mettre en évidence des signatures métaboliques différentes entre les cellules témoins et les cellules exposées pour chaque composé génotoxique. Le nombre et la nature des métabolites dont la concentration est significativement différente entre les cellules témoins et les cellules exposées dépend du composé toxique.
Ces premiers résultats montrent que les voies métaboliques perturbées sont spécifiques du composé toxique, suggérant des mécanismes d'action différents. Cette méthode pourrait donc permettre de classer ces composés toxiques en fonction de leurs effets métaboliques.
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